Percevoir les autres
Gandhi a dit, dans « Tous les hommes sont frères » :
La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents.
Aux alentours de la cinquantaine notre perception des autres change, c’est bizarre mais c’est un fait. Nous partons de la connaissance de nous-mêmes et, forts de cette connaissance, nous allons à la rencontre d'autrui, que nous allons identifier, par analogie, avec certaines de nos expériences. L’empathie devient alors possible et naturelle, ne pas confondre avec la compassion.
On dit souvent : - J’aurai dû me fier à ma 1ère impression !
Pourquoi était-elle meilleure ? Parce que spontanée, sans à priori, juste nos propres repères qui sont en adéquation avec notre personnalité, nos besoins, nos possibilités.
Par contre notre stock d’empathie est quelque peu (bien) entamé à la cinquantaine, et on devient moins réceptif aux problèmes de Pierre, Paul ou Jacques. On va écouter puis donner un conseil ou deux, mais le suivi n’est plus d’actualité. Nous avons d’autres chats à fouetter, quoique plutôt d’autres chats à câliner ! Oui on préfère les histoires qui finissent bien en général, une histoire marrante, une expérience concluante.
Nous allons choisir nos causes à défendre, une action proche de nous ou à 10000 km, futile ou grave, politique, sociale, écologique ou même familiale.
On ne nous impose rien, on choisit selon notre ressenti.
Pour le « réseau de connaissances », c'est pareil, la perception de l'autre a changé, et si nous ne sommes plus sur la même longueur d'onde alors, involontairement, on s'éloigne.
Avez-vous ressenti un changement dans votre perception des autres, à 50 ans, mais peut-être plus tôt ?