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J'ai 50 ans et... après

Minimaliste - revenir à l'essentiel

20 Décembre 2020, 10:10am

Publié par jai50ans

Minimalisme c'est un mouvement social.

L'idée même de ne posséder que l'essentiel.

Dans le monde d'aujourd'hui on reconnait ce mouvement dans le fait de se débarrasser d'objets inutiles.

Mais inutile ou essentiel qui peut en juger à part son soi profond.

La consommation à outrance étant devenue le moteur de notre société, on remplit nos maisons, nos garages, nos caves, on loue des box pour entreposer toujours plus !

Alors comment s'alléger sans créer un bug existentiel dans notre cerveau ?

La prise de conscience est personnelle, elle peut se présenter lors d'un changement dans notre vie, un déménagement, un divorce, un mariage, un enfant, un nouveau job, un livre, un mot, une phrase entendue au détour d'un chemin. C'est tellement personnel mais je vous souhaite à tous d'avoir ce déclic...

 

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Comment je vois le minimalisme et comment je l'ai adopté

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Allez, on se lance, le plus facile en premier, le Dressing : A la base c'est Marie Kondo qui a lancé ce mouvement de garde robe capsule avec un minimum de 30 pièces, et si vous achetez un petit nouveau vous devez sortir un élément de votre armoire. (article ici)

Ensuite c'est l'espace de vie qui se résume à des pièces essentielles mais assez conséquentes visuellement, un grand canapé, une grande télé, un grand tapis. un grand vase, une grosse plante. L'illusion du vide mais rempli. Puis on s'essaye au Tiny House. Genre caravane mais en dur avec tout le pratique de la vie courante réduit à l'essentiel. 

Personnellement et dans le désordre, je suis passée d'un univers coloré et chargé de décoration de 180m² à un univers Black and white de 80m². Je suis passée par Ebay, Vinted, vide-greniers, Joseph Murphy, et Dominique Loreau.

J'ai appris le feng Shui art de disposer les éléments dans notre environnement pour laisser circuler le Chi librement. 

Je me suis libérée des contraintes, j'ai arrêté de fumer.

j'ai découvert qu'au lieu de vouloir plus d'argent je devais d'abord vivre avec moins, j'ai repris en main mon budget et réduit tous les postes, et je vous assure tout est possible et hallucinant les économies à faire ! Y'a 4 ans j'ai vendu ma voiture, économie de crédit, d'assurance, d'essence, de réparation.

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Le minimalisme ne s'arrête pas là ! Après le coté matériel, il y a le coté physique.

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Il s'agit d'être au meilleur pour soi, sans être égoïste, il s'agit de s'occuper de soi avec bienveillance. Penser à son corps comme à son meilleur ami car il est notre véhicule terrestre. Donc revoir son alimentation, revoir tout ce qu'on lui donne à manger mais aussi tout ce qu'on lui fait subir à l'extérieur.

L'alimentation est un poste important à réviser car dans une famille, maman fait à manger pour tout le monde, hors chaque métabolisme a des besoins différents. Travail physique ou travail intellectuel ? journée repos, ou journée stressante, printemps, été, automne, hiver ? Il a plu, il a fait chaud ? Si vous écoutez votre corps chaque soir il vous dira ce qu'il a envie de manger pour recharger ses batteries. L'homme à la base se nourrit de fruits et légumes (voir Irène Grosjean) fruits le matin énergie et le soir à partir de 16h légumes pour nettoyer (je vous le fais simple). Je ne ferai pas un article sur ça aujourd'hui ! Manger une fois par jour suffirait. Les heures nous sont imposées par le travail 8h midi 14h 18 h, on va dire que ceux qui ont des horaires irréguliers ont plus de chance de bien manger que les autres, car ils vont manger ce que leur dicte leur cerveau. Comprendre et savoir où trouver magnésium, calcium, vitamine A, B, etc... Comprendre ce qui nous fait du bien et ce qui peut nous rendre malade. Nous seuls pouvons le savoir. En règle générale tous les produits transformés industriels sont à risque ! 

Ensuite comment nous occupons-nous de notre corps, notre enveloppe ? Gels douche, shampoing, après-shampoing, crème hydratante, sérum, maquillage, démaquillant, couleur pour les cheveux, vernis à ongles, parfums, mais aussi les vêtements que nous portons qui sont constitués de matières plastiques dérivées du pétrole,  les colorants pour tissus ne sont pas non plus très propres, etc... Y'a du vide à faire de ce côté-là aussi.

J'ai pris conscience de tout ca tardivement vers 45 ans, tout en ayant déjà une bonne base. j'utilisais très peu de produits d'entretien chimiques, j'utilisais peu de produits de beauté et je privilégiais les ingrédients naturels, je ne mange plus de produits transformés ou à de très rares exceptions depuis assez longtemps.

Dans un monde parfait, dans MON monde parfait, je ne porterai que des vêtements en lin, chanvre, coton, laine et je ne mangerai que des fruits et légumes le tout bien sûr sans additifs, sans pesticides, sans résidus chimiques issus de mon potager, je vivrais dans une cabane en bois, en terre ou en paille et j'utiliserai l'eau de pluie ! Non je ne crache pas sur le progrès tant qu'il reste a l'échelle humaine mais revenir à l'essentiel est devenu vital.

Ne garder que l'essentiel signifie réduire ses possessions ! Euh... Vu comme ça, ca bloque déjà dans l'esprit des gens, car posséder matériellement est un signe de richesse, de reconnaissance de statut social. 

Le minimalisme c'est au-delà de la possession matérielle, c'est un état d'esprit allégé.

C'est un état de liberté. 

LA PEUR DE PERDRE N'EXISTE PLUS

Les besoins sont réduits au strict minimum.

Je n'ai aucune addiction.

Aujourd'hui je peux partir,

un simple sac à dos me suffira pour y entasser

mes essentiels. 

 

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Après le coté matériel, après le coté physique, on passe au côté spirituel

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Là on frôle le nirvana,

On s'allège, on coupe les liens, on se libère

Est-il nécessaire de se souvenir et de ruminer sur la phrase assassine de tante Gabrielle lors du Noël 1995 ? Est-il nécessaire d'avoir toujours à l'esprit que nous avons raté notre concours d'entrée dans la fonction publique ?

Est-il possible de comprendre pourquoi nous avons raté ce concours et qu'est-ce ça nous a permis de vivre d'extraordinaire ?

Est-il possible de valoriser nos échecs pour enfin les ranger comme une compétence acquise ?

Est-il possible de penser autrement ?

Qu'il est doux et agréable de se sentir comme une bulle de savon, ou une plume à la merci d'une brise légère avec pour essentiel l'air qui nous porte. 

Quels sont nos besoins véritables, utiles et essentiels ?

Cette question est magique, n'est-il pas ?

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V
Ma mère (76 ans) a vécu dans son enfance dans une masure en terre battue à la montagne, sans eau courante ni bien sûr électricité. Son matelas était fait de paille sous une toile en chanvre rugueuse. Leurs assiettes et cuillères en bois, le chaudron et 2 casseroles en fer, constituaient la vaisselle. <br /> Les seuls articles achetés étaient le sel, le sucre en petite quantité, des cartouches pour le fusil et le pétrole pour la lampe quand les bougies fabriquées en cire d’abeille manquaient.<br /> C’est simple, la famille en autarcie fabriquait tout elle-même.<br /> La lessive et le savon étaient faits dans un bouillon d’os, de cendre…, les chaussures avec de la couenne de porc (ma mère avait 14 ans quand elle a reçu ses premières chaussures achetées avec 2 pointures au-dessus de sa taille).<br /> Le papier toilette était des feuilles de maïs séchées.<br /> Ma grand-mère filait la laine de leurs moutons pour tisser ou tricoter.<br /> Mon arrière grand-père avait fabriqué un fourneau avec une pièce de locomotive à vapeur mise au rebut. Il a aussi installé une sorte de moulin à eau sommaire, en mettant en place une grosse pierre plate dans la rivière permettant de moudre le grain.<br /> Leur cheptel se résumait à quelques moutons, un peu de volaille et 2 chevaux pour tirer la carriole, indispensable aux déplacements.<br /> Ils cultivaient un potager et au printemps, mangeaient des orties, d’autres herbes et baies comestibles. Un hiver de disette, ils ont été obligé de manger un hibou qui malgré la cuisson est resté dur comme une pierre.<br /> Ce mode survie était minimaliste.<br /> Quand la famille a quitté la montagne vers la plaine et ses terres fertiles, ma mère en gardant les oies rêvait de sa vie d’adulte en ville où elle aurait un appartement et un travail et pas de mari à qui il faudrait repriser les chaussettes.
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J
Le minimalisme doit pouvoir se vivre plus facilement en climat tempéré sur des terrains fertiles. Minimalisme oui, rigueur et austérité non.
J
Ma mère a 77 ans et a eu la chance de vivre pres de Paris
E
Coucou Nadine ! Comme ça fait du bien de lire ton texte ! Revenir au minimum essentiel. Comme tu le dis, ce minimum essentiel est différent pour chacun de nous. Mais si on tend sincèrement à vouloir retrouver un peu de vérité dans les modèles sociétaux occidentaux qui nous sont imposés, on ne peut que se tourner peu à peu vers un allègement de nos façons de vivre. En avoir conscience, c'est déjà un grand pas. Bravo pour ton cheminement et ce que tu as déjà réussi à faire dans ton quotidien. Merci pour ce partage. Bon dimanche. ????
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J
Merci pour ta visite
T
tu as raison nous sommes tellement habitués au superflu cela va être difficile mais si chacun déjà est raisonnable ce serait un peu mieux bisous
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J
c'est tellement facile des que l'on a commencé le cheminement. On se sent tellement léger !
S
Bel article !???????????? J'aime bien ton monde parfait.???? Et oui, posons nous la question régulièrement, parce qu'on évolue, quels sont nos besoins véritables ?
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J
Chacun son monde parfait dans la mesure où ca ne perturbe pas le monde parfait du voisin !